L'association est toujours ouverte le lundi, mardi et mercredi de chaque semaine.
"La première fois que j’ai vu NEMAUSUS, j’ai été fasciné par la proposition architecturale, quasi sculpturale de Jean Nouvel.
Il se dégageait de ce bâtiment une force étonnante, envoûtante qui depuis n’a pas cessé de me questionner en tant que jeune artiste.
Aujourd’hui je suis résident du Nemausus, une sorte de « Nemausien » et je ne me lasse pas de profiter d’un lieu qui est devenu une source de réflexion et d’inspiration pour moi.
Alors quand Christine m’a invité à investir l’espace de son association, je ne pouvais qu ‘accepter avec joie. Bienvenue à Bord est un lieu vraiment unique, qui depuis 20 ans offre aux habitants du quartier la possibilité de se retrouver, d’échanger autour d’ateliers de création, on s’y sent un peu comme chez soi.
Je n’ai pas cherché à proposer un travail qui se confronterait à l’histoire du lieu, mais plutôt à sa fonction de lieu de passage, de vie, de déambulation, d’apprentissage …
Au départ il y avait un piano, caché sous une housse blanche, comme en attente.
J’y ai découvert une partition qui était annotée ; les « Kinderszenen » de Schumann ;
Œuvre si délicate et dont enfant j’écoutant l’interprétation enflammée de Vladimir Horowitz. Je crois qu’à partir de ce moment j’ai voulu que mon travail soit une proposition sensible, légère comme cette œuvre là.
Mes sculptures je les vois comme un marquage de l’espace, une partie géante d’échec ou chacun est invité à participer. Chaque œuvre est en noir et blanc comme un clavier, une gamme possible, un enchevêtrement de corde qui se mettent à vibrer à résonner dans ce lieu.
Je devellope en parallèle de ce travail de sculpture, un travail de photographe.
Il existe une résonance dans tout cela, des passerelles possibles entre un monde en relief, et un monde capturé sur la pellicule sensible d’un appareil photographique.
En fait c’est un peu le monde de l’enfance, des jeux de hasards et de construction que j’ai cherché à retrouver au travers de ce lieu.
J’espère que cette proposition touchera le public de l’association et des habitants de Nemausus.
Pour Franz Liszt le travail de l’artiste n’était rien d’autre que la matérialisation possible des émotions ; et que cela ne pouvait se faire qu’au travers de sa propre conscience.
C’est ce mouvement de création que j’ai cherché à mettre en lumière ; brouiller les pistes pour ,en fait, proposer un autre chemin au regard, une autre dimension qui accepterai le monde sensible et unique de chacun.
Un grand merci à Christine et à toute l’équipe de l’association pour leur gentillesse, leur respect et leur courage. "Pelamourgues Julien
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