mardi 25 janvier 2011

La suite des aventures d'Hubert Bauchu en Erasmus à Dresde en Allemagne




“Dans ce mois de Décembre, très enneigé, je continue mes travaux et mes expériences.





Pour le workshop Kopie, proposer par le professeur d’édition Peter KOCH, j’ai réalisé plusieurs visuels en noir et blanc avec différentes thématiques, en restant sur l’imagerie de la photocopie ( thème du workshop ). Ainsi, je laisse le choix au professeur de décider de ce qui allez être publier, et aussi de montrer mes capacités graphiques et stylistiques.

Le concept « photocopie »m’a inspiré plusieurs sujets, comme multiplier un objet simple pour au final, donner l’effet d’une trame. Ce concept d’édition par photocopie se rapporte beaucoup au concept de fanzine, et donc deux autres visuels sont inspirés du graphisme Rock n’ Roll du fanzine.

Et enfin, mes deux derniers essais sont plus abstraits. L’idée m’est venue après un voyage en train, où j’avais pris des clichés, dans la gare, des trains qui partaient. Par la suite, j’ai monté ces clichés pour en faire une composition homogène. Ce sont ces deux compositions qui ont retenu l’attention du professeur Koch, et qui vont être publié dans l’édition.



Dans le rendu final, chaque étudiant doit produire 20 visuels (pour 10 pages A4 recto-verso), et mon idée était que ma composition aie une continuité dans les 10 pages que j’occupe. C’est un travail basé sur la photographie. Il est question du train, du mouvement, l’illusion de la vitesse et du flou. De plus le noir ajoute une ambiance très cinématographique.


A part ce workshop, je m’investis toujours autant dans le street-art, en continuant à produire des sérigraphies. Dans mes dernières recherches pour m’implanter dans le tissu urbain, je me dirige vers une autre approche plus conceptuelle. Après une discussion avec Patxi BERGER, qui faisait un séjour à Dresde, nous avons conversé sur mon travail d’affiche, il m’a donné l’idée de juste remplir un espace avec de la tapisserie au lieu de proposer encore une affiche.

C’est donc après la proposition de Patxi, que j’ai réaliser deux « installations » urbaines : recouvrir un mur graffité d’une tapisserie et créer une ouverture dans le papier en prenant une forme géométrique comme le triangle. Avec l’utilisation de la tapisserie, je joue sur le code intérieur/extérieure, et ainsi proposer une réflexion sur l’espace publique, comme je l’avais fait auparavant sur une de mes installations de deuxième année : celle où j’ai aménagé un fauteuil, un tapis et une lampe de salon dans un lieu « désaffecté ».


Avec l’ouverture, je reconditionne le graffiti, et en apporte une autre approche. Je ne veux pas détruire « l’œuvre » du graffeur, mais j’en dispose pour le remanier. Le graffiti fait partie du paysage de la nouvelle ville à Dresde (là où je loge) , la scène du graff y est très active, et le street-art a comme but de jouer avec les codes du graffiti sans en faire partie. Ces deux installations s’inscrivent plus dans le mouvement de l’art urbain que mes travaux antérieurs, car elles questionnent le spectateur sur une occupation plus objective de l’espace urbain par un moyen artistique. Le choix du triangle pour l’ouverture n’à rien de concret, juste une forme géométrique simple qui se répètent dans mes travaux .






Dans mes maquettes, je poursuis mes expériences, dont la dernière est une installation de petites maisons en cartons, recouverte de tapisserie (matériaux que j’apprécie ces temps-ci), disposées dans un tas de neige présent dans la cour de l’école. Ce travail n’a aucune finalité, il n’existe qu’à titre d’expérience. Cette sculpture a été conçue peu avant noël, et dans ce contexte des fêtes, elle renvoie à l’image de la crèche ou du village perché dans les hautes montagnes.



Ce travail a aussi une dimension éphémère, une semaine après la sculpture était détruite. Voyons ici une référence au travail des land Artist, et une touche très « kitch » qui donne une âme à la sculpture.


En ce qui concerne les expositions et autres sorties culturels, moi et la classe sommes allés à Berlin, voire plusieurs artistes dans une salle d’expositions réputée ( la UpStairs Gallery) situé à proximité de la Kunste Isle. Eté présent des artistes comme Diamantis SOTIROPOULOS qui présentait des dessins grands formats, réalisés à l’encre de chine, ils représentent des figures et personnages inspirés de cauchemar de l’apocalypse, très burlesque et très sombre, avec des pointes de dorée pour rehausser l’ombre. Mais aussi Michael KUNZE, artiste apparemment très connu sur la scène artistique Allemande, qui réalise des peintures acrylique, très stylisé, représentants des paysages fantastiques, inspiré parfois des cités Maya, et quand on se rapproche de la peinture, on discerne des forts empâtements, donnant plus à voir une peinture abstraite.

Dans cette sortie à Berlin, nous avons eu aussi l’occasion de visiter des ateliers des professeurs BUSHE, Suzanne RING et BOMMENS, tous professeurs à l’école de Dresde.

Pendant ce Week-end à Berlin, il m’a été donné la chance de faire de la luge dans la soirée, avec un groupe de copains, dans un parc en plein cœur de Berlin.

Pour conclure ce rapport, j’ai comme projet de voyager à travers l’Allemagne ( ce que j’ai déjà fait en partie), d’aller visiter Prague qui n’est qu’à une heure de Dresde et bien entendu de retourner à Berlin. Et comme projet picturale, je continue mon travail sur la maquette, et je me penche plus sérieusement à ouvrir mon travail sur le Pop-art, l’art-urbain, en prenant pour référence : le mouvement du Nouveau Réalisme, tout en continuant d’y importer la culture Allemande que je trouve de plus en plus fascinante. ( projet en développement).

Viele Grüse.”


Hubert Bauchu


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