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jeudi 21 janvier 2010
J'ouvre ma porte fenêtre à mon réveil et la nature baigne dans un petit brouillard qui flotte sur la campagne alentours. Nous attendons tout le jour l'arrivée de la convoyeuse qui n'arrive qu'après 16 h. C'est vrai qu'il nous tarde d'ouvrir tous ces paquets pour découvrir ce qu'ils contiennent! Nous commençons par le premier lieu qui est le château. cartons après cartons, scotch après scotch, nous découvrons les oeuvres dans une minutie et un silence qui frôle le rituel chirurgicale (couverture de laine, gants blancs à changer,...).Nous devons aussi reformer les boîtes vides puisque les oeuvres doivent repartir dans leur emballage d'origine. Nous travaillons jusqu'à 19 h en ayant presque fini le déballage de 7 pièces sur 8 du château. Pour l'instant, mes pièces préférées sont celles de Lourdes Castro, lorsque l'on m'explique sont procédé (dessin par ombre projetée d'un bouquet de fleur sur une feuille), ainsi que celles de Salves, notamment celles où la toile est perforée. Demain me réserve d'autre surprise, mais pour l'instant, c'est intéressant d'assister à tout ce processus et cette organisation qui m'était totalement inconnue jusqu'à ce jour
vendredi 22 janvier 2010
Nous avons terminé le château ce matin et attaquons la bergerie. Les Boltanski sont placées dans les anciens wc et je trouve cela très rigolo en pensant à son exposition au grand palais. Du travail au programme pour cet après midi. On prévois de commencer le montage par le tas de gravier de Ruthenbeck puis une partie du mur en brique de tissus de pistolleto. On dirait un gros patchwork en trois dimensions. La convoyeuse observe et note le moindre détail, ça deviens presque stressant. Le tas de Ruthenbeck, est placé un peu sur le côté lorsque l'on est face à l'encadrement de la salle et je trouve cela très efficace contrairement à ce que je pensais, et contraste avec les couleurs vives du mur de briques. Je trouve par contre que ces deux pièces suffiraient dans cette salle.
samedi 23 janvier 2010
Temps toujours très gris. aujourd'hui nous terminons la première pièce débuté aux écuries hier : déchiffrer et réussir la pièce en feutre de Robert Morris à coté du Ruthenbeck et du Pistoletto. Non de Dieu quel casse tête. Je reste à l'écart et regarde de loin car tout le monde veut donner son avis et s'en mêler. Résultat, je trouve que ça ressemble pas vraiment au modèle et son emplacement en alignement avec le tas de gravier leur fait perdre à tout deux de la valeur. Dommage. Nous montons, ensuite le mur en brique de Juan Munoz, un vrai calvaire lui aussi (calvère, mot dont j'apprend la deuxième définition ici en bretagne : des monuments de sculptures religieuses, que je trouve très intéressants), mais qui visuellement me plaît beaucoup et me fait vaguement penser aux dessins d'Escher. Nous partons vers 19 heures louer une petit voiture sur Vannes et partons direction la presqu'île de Crozon, à environ deux heures de route, en goûtant en cours de route une vrai crêpe bretonne, afin de passer la nuit sur les falaises de Camaret.
Dimanche 24 janvier 2010
La nuit fût terrible, 5°, frein à main dans les côtes, 3 heures de sommeil maximum, mais le réveil face à l'ocean nous laisse sans voix. Quelle chance ; Le soleil se lève et les couleurs des lichens et des pigments rocheux se révèlent spectaculaires. La végétation est impressionnante, tout est vert et ce qui me marque le plus ce sont ces sols tellement doux et mou comme des tapis. Quelle envie de se rouler par terre! Nous allons ensuite prendre un café sur le port de Camaret et visitons le petit cimetière de bateaux. Nous allons ensuite voir les ruines du château de Saint-Pol-Roux et le paysage depuis sont "fauteuil de réflexion" qui domine une prairie (encore plus douce et molle) descendant doucement vers une grande plage. Nous prenons quelques photos de l'allignement de Lagatjar de Camaret et prenons la route pour la forêt de Huelgoat. En passant de nombreux petits villages typiques, nous tombons sur une merveilleuse chapelle pleine de légendes mais malheureusement fermée (elle contiendrait un des plus opulents retable des Cornouailles) : Sainte Marie du Menze Hom. Accompagnée de son "calvaire", elle aurait vue passer des templiers, et son mur contiendrait des pierres sacrées préhistoriques (comme beaucoup de monuments religieux de la région). La promenade de la forêt de Huelgoat, apparement splendide me laisse perplexe : ce n'est plus une fôret mais un parc à touristes. Crêperie, vente de glaces, poucette et enfants qui hurlent. Tout est piétiné et organisé par l'homme. C'est malheureux, et ce lieu n'a plus aucun charme. Retour au domaine de Kerguehennec vers 19 heures, un gros plat de bolognaises, une bonne ambiance et au lit avec de si belles images dans la tête.
C.D
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