mercredi 23 mars 2011

La suite (bis) des aventures d'Hubert Bauchu en Erasmus à Dresde en Allemagne

Janvier-Mars 2011. DRESDE

"Désolé pour le peu de nouvelles, je ne veux pas chercher d’excuses pour justifier cette absence. Mais une grosse panne d’inspiration, le mauvais temps et les vacances ont considérablement freinés mes travaux en cours. Je rappel que les vacances, ou pause entre les deux semestres ici durent deux mois !

J’ai profité de ce temps libre pour m’inscrire à un cour de langue intensif durant ce mois de Mars. Et de ce fait, je fais énormément de progrès en Allemand. Ich kanne jetzt ein klar Deutsch sprechen , mais toujours avec des fautes. Entre autre cela m’a permis de rencontrer d’autres étudiants ERASMUS, tous venant passer le semestre d’été. Il est prévu dans le cadre de ce cours une multitude d’excursions. Il m’apporte un réel bénéfice, aussi bien au niveau linguistique que culturel.

Dans ce rapport, je développerai mes travaux les plus importants que j’ai réalisés ces derniers temps. Ils seront, bien entendu, présents dans mon mémoire, mais je n’en ferai pas le plan dans ce rapport. Je précise que l’écriture de mon mémoire me pose un réel problème, d’une part car il est difficile de communiquer avec mes maitres de recherches ( par mail c’est jamais pratique ), et d’une autre part : je n’ai aucun outil de recherche ici. Donc même si je propose un plan, il ne sera surement pas mon plan final.

Mon travail sur la maquette s’étend. J’ ai débuté, fin décembre, en créant diorama. Les maisons miniatures que je trouve dans les brocantes viennent toutes d’anciens trains miniatures. Le train miniature est une tradition à travers l’Allemagne. Dans la période de Noël, il est facile de se procurer dans les marchés, des maquettes, le plus souvent en balsa. Cette passion de la miniature en Allemagne continue à se perpétuer, la collection de petits trains est très réputée ; et un certains nombres de foyers ont leur diorama ferroviaire, mais pas seulement un jouet, mais un vrai objet de collection. J’ai appris par la suite, dans le Stadte Museum ; qu’ici, à Dresde existait une véritable industrie du train miniature.

Toujours dans l’idée d’importer l’histoire et la culture Allemande dans mon travail, je me suis lancé dans la confection de mon propre diorama. Au début, j’ai dû moi même « rassembler » mes éléments en parcourant un bon nombres de marché aux puces. J’ai repris tout les grands classiques du diorama : montagnes, ruelles, zone industrielle, ponts suspendus. Mais j’y ai aussi apporté des éléments non habituels : favelas, autoroute, « temple » ; ainsi, j’offre un léger décalage par rapport à la réalité, en m’interrogeant sur les questions de la perception du monde : questions que je continue à explorer.

Ainsi, je créer mon support, ma page blanche, pour retranscrire mon travail d’artiste urbain. Je veux aller plus loin en modifiant considérablement des espaces entiers par des couleurs, des formes abstraites, ect. Ainsi je veux disposer de mon diorama comme un peintre peignerait sur sa toile. Cette dernière partie de « modification », me pose quelques problèmes créatifs ; et, est en train de s’étendre sur la longueur.

En parallèle, je réalise, ce que j’appelle, des visuels « 2 minutes ». Ils consistent à des croquis réalisés exclusivement sur Photoshop. Ils sont tous tirés de thèmes différents, ont été réalisés rapidement et tous sur le même support virtuel. Ces visuels graphiques s’inspirent d’imagerie populaire, de travaux d’artistes contemporains, de graphistes, de street-artist. On peut ici parler de pot-pourri ou d’exercice ; car à la base, je imaginé le projet comme un exercice, avec chaque jours un nouveau visuel. Cette rapidité d’exécution pose le style de l’ensemble : toutes ces images ont un rapport direct ( ou indirect) avec la culture pop ou actuelle.

J’offre un rapprochement avec la manière qu’opte un publicitaire, j’use des icônes de notre époque pour provoquer une réaction directe et franche chez le spectateur. Martial Raysse, un des acteurs principaux du mouvement du nouveau réalisme se rappropriais des figures connues, et y en ajoutant sa « touche », il revisitais l’image et le sujet. C’est un artiste qui a influencé les pop-artistes Américains comme Warhol. Mon travail est très proche aussi de celui de Hains, en plusieurs points : errer dans la rue pour trouver l’inspiration de plus mes dessins virtuels se confondent avec ces derniers dessins , où on peut discerner la trace de l’outil informatique. Et donc, à sa manière , je trouve pertinent de travailler avec les figures contemporaines, qu’elles viennent d’inspiration urbaine, de la culture pop, ou même venant de productions d’autres artistes.

J’ai comme projet de réaliser deux éditions : mon témoignage « urbain » Dresdois , et une autre regroupant mes visuels « 2mins ».

« Placarder » à Dresde m’as apporté une chose nouvelle : une réponse de la rue. Les habitants n’hésite pas à arracher mes affiches, comme partout ailleurs, d’accord ; mais ici, il y à deux raisons à cette « destruction » : la première est le nettoyage, car rappelons-le, mes affiches sont à mettre au même rang que des tags , donc elle incluent une part de vandalisme et d’illégalité ; la deuxième raison : j’ai le sentiment que les personnes ici collectionnent les productions venants de la rue, et donc je me plais à imaginer que mon affiche a fini soit dans une chambre d’étudiant pour la décorer, ou encore mieux dans une collection indépendante, voir même dans une des nombreuses galléries. N’ayant aucune réelle attente, je commence à me bâtir une réputation : car en farfouillant sur internet j’ai retrouvé mon affiche dans un album photos présentant les différentes œuvres urbaines de Dresde ( taper Darth Vader Dresden dans google ). Mais d’autres réponses m’ont particulièrement intéressés, des graffiteur se sont amusés à dessiner, griffonner sur mes affiches. Je pense d’ailleurs développer ces « actions en réponses » dans mon prochain cahier.

Entre autres, j’ai décidé de monter d’autres projets urbains en parallèle, porté par la réaction du publique. Mon premier projet est une Exposition itinérante urbaine, dont le déroulement ne pourra que se faire à bord d’un tram, muni d’un fascicule. J’ai aussi comme projet de réalisé une série d’affiche, qui à la manière d’une bande dessinée, raconte une histoire, avec des grands portraits d’amis, de connaissances, d’influences, de rencontres…. Une histoire ayant un rapport avec mon aventure."

Hubert Bauchu

























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